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17 avril 2009

Petite leçon de photo : la balance des blancs

Filed under: Réflexions photographiques — Frédéric @ 11 h 35 min

Comme il s’agit d’un blog de photo, avant d’être un blog de touriste au Japon, aujourd’hui, petit cour de photo numérique. Ou du moins je vais essayer.
L’appareil photo numérique capte l’image grâce à un capteur de lumière composé de photosites. Chaque site ne lit en réalité qu’une seule couleur et un algorithme recompose ensuite l’image en extrapolant. Lorsque le capteur reçoit une couleur, cela peut avoir deux significations : soit le sujet est de cette couleur, soit la lumière qui éclaire le sujet lui fait prendre cette couleur. On pourrait penser que cela n’a pas d’importance, puisqu’après tout, dans les deux cas, la couleur est présente dans la scène. En réalité, ce n’est pas le cas. En effet, si l’œil reçoit la même chose dans les deux cas, le cerveau ne l’entend pas de la sorte. Si la lumière est colorée, le cerveau va faire un travail de correction, afin de tenter de détecter les couleurs « réelles ». Il n’y arrivera pas parfaitement, car il ne peut pas faire la différence entre un objet de la même couleur que la lumière et un objet blanc. C’est la raison pour laquelle certains achats vestimentaires, une fois sortis du magasins s’avèrent décevants… Cette tentative de correction est partiellement consciente, c’est pourquoi on arrive face à un dilemme photographique.
Lorsque l’on prend en photo avec un appareil argentique une scène éclairée par un lumière colorée, le film (dans la mesure où il s’agit d’un film prévu pour la lumière naturelle, mais je vous mets au défi de trouver autre chose de nos jours) va conserver la totalité de la couleur de la lumière. La réaction de la majorité des gens, en voyant une telle photo sera de la trouver ratée car avec une couleur bizarre. Ils n’ont pas conscience du travail qu’a fait leur cerveau et la couleur leur semble donc non naturelle. Une méthode pour corriger ce problème est d’utiliser un flash. Le flash envoi une lumière « blanche » et corrige donc la couleur de la lumière. Cependant, comme dit plus tôt, le cerveau n’a pas corrigé correctement les couleurs, confondant le blanc et la couleur de la lumière. C’est pourquoi les photos de soirée au flash sont si moches. Le cerveau de l’observateur a confondu toutes les couleurs orangées à cause de la lumière artificielle et l’image flashée lui révèle la rougeur des visages et d’autres éléments qu’il ne pouvait pas voir (un autre problème est que la lumière du flash n’est pas forcément blanche). Le numérique a été présenté comme corrigeant ce problème, car il permet de faire la « balance des blancs ». Il s’agit d’indiquer à l’appareil de quelle couleur est la lumière, pour qu’il puisse soustraire cette couleur à la scène. De cette manière, l’image contient les mêmes erreurs que ce que le cerveau a faites, donc tout devrait être bon !
Évidemment, non, sinon je ne serais pas en train d’expliquer tout cela. En effet, la balance des blancs pose plusieurs problèmes. Le premier est la manière dont elle est faite. En général, les utilisateurs de numérique la laissent à « Auto » et c’est un algorithme qui tente de la faire. Cet algorithme est très puissant et étonnamment efficace, il n’en reste pas moins limité par le fait qu’il a une quantité d’informations limitées et qu’il peut donc se tromper (en particulier s’il y a une vraie tendance colorée sur la photo qui n’est pas liée à la lumière). Il est également possible d’utiliser un pré-réglage (lumière artificielle, nuageux, etc.) qui utilisera une valeur moyenne, voire de photographier un élément blanc avec la lumière environnante, ce qui donne le meilleur résultat. Cependant, une fois que cette lumière environnante a été parfaitement supprimée par l’appareil, il reste un point notable, c’est que la correction faite par le cerveau était partiellement consciente. Et que la correction totale de la lumière a enlevé cette couleur qui était malgré tout perçue, d’où un manque.
A ma connaissance, il n’y a aucun moyen de définir précisément la couleur de lumière qui ressemblera le plus à ce que le cerveau a perçu de la scène et la solution que j’ai choisie dans mon travail photographique est de tenter de restituer une dominante que je pense être celle que j’ai perçue au moment où je photographiais (ceux qui ont vu mes photos d’il y a quelques années se souviennent qu’alors, je laissais entièrement la dominante colorée, mais je suis devenu moins radical avec l’age).
A bientôt pour la suite, avec « le format RAW ».

15 avril 2009

Qu’est-ce qu’on boit au Japon ?/!

Filed under: Et il est où exactement ce Japon ? — Frédéric @ 3 h 26 min

En arrivant au Japon, on est frappé par le nombre incroyable de distributeurs de boisson. Il est possible d’acheter à boire absolument partout et il n’arrive jamais en ville de ne pas avoir un distributeur à portée de vue dans la rue. La campagne n’étant pas bien loin derrière. Il suffit de s’éloigner de la climatisation quelques minutes en plein été pour saisir à quel point ce choix culturel est une bonne idée ici. En attendant, pour quelqu’un comme moi, qui ne peut supporter de passer devant un aliment bizarre sans le goutter, cela pousse à la consommation…
Après avoir expliqué à Fafah qu’il restait très peu de boissons que je n’ai essayées dans les distributeurs, je me suis dit qu’il pourrait être intéressant de photographier pendant quelque jours toutes les boissons que j’achèterais dans les distributeurs ou dans les combinis. Je dois dire que j’ai été étonné moi-même par la quantité que cela représente. (more…)

14 avril 2009

Tout n’est pas perdu

Filed under: Et il est où exactement ce Japon ? — Frédéric @ 5 h 06 min

S’il n’y a plus à prouver la qualité et la richesse de la cuisine japonaise et le sens du goût japonais, il y a bien un domaine dans lequel ils n’ont vraiment rien compris, c’est celui de la boulangerie-pâtisserie. En effet, ils n’ont pas réussi à y intégrer le croustillant. Toutes les pâtisseries japonaises sont désespérément molles. Cela peut sembler incroyable pour les inventeurs de l’oden, de ne pas comprendre l’importance des textures, mais il faut dire que la pâtisserie reste un art culinaire mineur, dans un pays où le goût sucré a longtemps été réservé aux femmes et lié à la gourmandise. Cela se voit encore aujourd’hui, à travers le fait que le repas traditionnel ne contient pas de plats sucrés, qui restent réservés aux fêtes traditionnelles (le zenzai, soupe de haricots rouges sucrés avec des boules de patte de riz pour le nouvel an, le sake sucré…) et aux crises de gourmandise, avec le « parfait », accumulation improbable de glaces, chantilly, corn-flakes et autres produits sucrés dans une coupe énorme, ou avec les gâteaux, qui sont souvent des compétitions pour intégrer le maximum de fraises et de chantilly dans une génoise.
La pâtisserie, disais-je donc dans cette explication décousue, constituée principalement de mou, pourrait n’avoir aucun avenir au Japon, s’il n’y avait les Chococro. Ce nom désigne à la fois une chaîne de cafés détenue par St-Marc Café et la seule pâtisserie de qualité que j’aie pu goutter au Japon. Il s’agit d’un croissant croustillant garni d’une copieuse barre de chocolat et servi suffisamment chaud pour qu’on s’en mette partout avec délectation mais en se brûlant un peu, parfois. En plus, ils ont le bon goût d’être bon marché pour le Japon. Ces cafés sont par ailleurs équipés du wifi.
Les matinées comme aujourd’hui où je réussi à avoir la seule table du Chococro qui soit près d’une prise électrique, assez large pour poser un ordinateur et à l’étage non fumeur, je me prends à rêver d’un Japon où toutes les pâtisseries seraient croustillante et dépourvues de chantilly.

13 avril 2009

Deuxième dojo

Filed under: Et il est où exactement ce Japon ? — Frédéric @ 15 h 17 min

Je n’en ai pas parlé avant de voir comment ça se passait sur place, mais j’ai fait ce matin mon deuxième dojo. J’avais obtenu par un groupe de français, l’adresse d’une personne (patron d’hôtel), qui connaissait bien les dojos à Tokyo et qui les avait fait rentrer dans plusieurs cours. Je suis donc allé voir cet homme, qui s’est révélé charmant et m’a donné rendez-vous lundi matin (ce matin, pour ceux qui ne comprennent rien à mes histoires de décalage horaire). Pour la petite histoire, j’ai retrouvé à ce rendez-vous tout le groupe de français sus-cité, qui finissait son séjour par un dernier entraînement. Le dojo en question est le dojo de la police de Tokyo, qui est très réputé, à la fois pour sa beauté et pour la puissance de ses judokas (champions en tout genre, dont un champion olympique pour cet entraînement). Du coup, après avoir brillamment démontré hier que policier était un métier sérieux au Japon, je suis allé vérifier que les policiers savaient faire du judo.
Je n’ai eu aucun problème pour avoir le droit de photographier et le lieu était vraiment magnifique. Le cours ne durait qu’une heure, mais j’ai pu ramener un nombre raisonnable de photos, donc ce premier pas hors du Kodokan est vraiment très positif. Je vais essayer d’y retourner une seconde fois seul, pour offrir quelques tirages et pour participer à l’entraînement cette fois (enfin plus chuter que participer, pour être précis).

Pour la petite histoire, les judokas de la police ont sur leur kimono la mascotte de la police, appelée Pipo. Elle a de grandes oreilles pour tout entendre et de grands yeux pour tout voir. Étonnamment, sur l’épaule de certains, ce n’est pas le mot ridicule qui vient à l’esprit.

12 avril 2009

Un, deux, un deux, testo desu.

Filed under: Et il est où exactement ce Japon ? — Frédéric @ 3 h 24 min

Tiens, il faudra que je pense à enlever ma montre, ça me fait des marques sur le bronzage…
Donc aujourd’hui, nous allons étudier un attribut éminemment important du japonais : son micro. Le japonais est inséparable du micro. On a bien essayé de les en priver, manque de bol, c’est eux qui les fabriquent.
Naturellement, la preuve mondialement connue de cette symbiose entre le japonais et son micro est le fameux karaoke, de « kara » = karate et « oke » = diminutif poussif d’orchestra, donc « kara-oke » = péter la gueule à la musique. Mais cela n’est finalement qu’une manifestation anecdotique du fétichisme nippon pour cet appendice métallisé. D’autant plus que la mode du karaoke a largement atteint les milieux gaijins.
Contrairement au gaijin, le japonais ne considère pas du tout le micro comme un jeu. C’est un objet phallique sérieux. D’ailleurs, tout métier sérieux au Japon implique immanquablement l’usage d’un micro. Et par réciprocité abusive, tout usage d’un micro implique un métier sérieux, sauf si c’est un gaijin bourré qui l’utilise. On vend des micro jouets pour les enfants, afin qu’ils se préparent dès leur plus jeune age aux hautes responsabilités. Les touristes ayant eu le bonheur de prendre les transports en commun japonais, quels qu’ils soient se rappellent probablement les heures de monologue inlassable que le chauffeur du bus/train/métro entretient pour ses passagers. Les nippophones auront également remarqué leur totale inutilité la majeure partie du temps. Lorsque l’on vient d’un pays où tout agent de la SNCF qui ferait la moindre annonce alors qu’un train bondé est arrêté depuis plus d’une heure en pleine voie, tous feux éteints, est immédiatement abattu (enfin on suppose, en réalité aucun n’a jamais essayé), le choc est rude. Le chauffeur japonais de quelque véhicule que ce soit se fait un devoir de vous annoncer immédiatement toute information dont il pourrait disposer par le truchement de son micro. En particulier, le chauffeur du bus de nuit Kyoto / Tokyo ne manque jamais d’annoncer, à environ 3h du matin, que s’il faisait jour, vous verriez le Mont Fuji à votre gauche, là-bas, dans la masse noire. Les chauffeurs de tout poil ne sont bien entendu pas les seules personnes à exercer un métier sérieux au Japon. Parmi les nombreux exemples, les vendeurs des magasins d’électronique mettent un point d’honneur a vous annoncer dans la rue, micro en bouche, à quel point vous êtes le BIENVENU dans leur magasin qu’il est plus beau et moins cher qu’en face.
On notera et je l’avais raté jusqu’ici, n’ayant pas encore eu la chance de dormir dans une chambre située a proximité d’un boulevard très contrôlé, que les voitures de police sont également munies d’un micro, qui permet au policier, en plus d’actionner son pin-pon, de demander à la voiture noire devant là, oui vous qui venez de griller le feu, de bien vouloir se ranger poliment pour récupérer sa prune. Je vous confirme que les japonais commettent des infraction au code de la route régulièrement, même après minuit.

10 avril 2009

Histoires de fantômes japonais

Filed under: Et il est où exactement ce Japon ? — Frédéric @ 3 h 33 min

Apparemment, les chroniques culinaires plaisent et je suis en pleine expérimentation pour la prochaine, mais comme il n’y a pas que la nourriture, dans la culture, parlons donc d’un autre point intéressant : les esprits et les fantômes. On les trouve très souvent dans la culture japonaise et l’Europe commence à s’intéresser sérieusement à tous les yôkais qui peuplent le bestiaire japonais(exposition à la maison de la culture du Japon, prix pour NonNonBâ de Shigeru Mizuki à Angoulême). Parmi eux, on trouve le yûrei, qui ressemble à notre fantôme occidental, à savoir l’esprit d’un mort resté sur Terre et dont on se demande bien pourquoi il effraie, puisqu’en fait, il ne sert à rien d’autre qu’à la décoration. Evidemment, les japonais ne croient plus du tout à ce genre de gamineries hahaha !
Sans la moindre transition, pendant les premiers jours où j’étais au Kodokan, on croisait régulièrement, un peu partout dans le bâtiment, un homme assis dans un coin, recroquevillé sur une petite radio portable. J’en ai parlé avec un autre locataire du Kodokan, qui m’a confirmé avoir lui aussi croisé ce vieil homme. Pour ma part, je suis sûr qu’il s’agissait d’un jeune homme. Sauf la fois où j’ai clairement vu un enfant. Un soir, je suis rentré au Kodokan et j’ai trouvé un moine shinto en plein milieu du dortoir. Depuis, on n’a plus jamais recroisé l’homme à la radio portable.

9 avril 2009

Pschit

Filed under: Et il est où exactement ce Japon ? — Frédéric @ 3 h 52 min

Le mercredi est une journée réputée, au Kodokan. C’est le jour où tous les judokas de haut niveau viennent s’entraîner. Il y a du monde et des combats héroïques. J’étais donc remonté à bloc pour ma séance de photo. Malheureusement, ça a fait pschiit, comme dirais un ancien président de par chez moi.
En fait, il y a effectivement du monde. Trop. Et j’ai l’autorisation de prendre des photos des entraînements au Kodokan, mais cela ne me donne pas le droit de photographier qui je veux, si le sujet n’en a pas envie. Donc le prof m’a conseillé d’être discret. Pour la blague, voici à quoi ressemble l’entraînement en question et imaginez demander discrètement à trois rangée de minautores remontés à bloc de s’écarter.

Entraînement du mercredi au kodokan

Entraînement du mercredi au kodokan

En plus de ça, les gens qui s’entraînent sont tous des champions, donc tout appareil photo est une potentielle tentative d’espionnage. Surtout avec un compatriote de Teddy Riner au bout. Et il faut savoir que le quotidien de la plupart d’entre eux, c’est que quand ils froncent les sourcils face à une cannette de coca, elle se décapsule toute seule en s’excusant. Donc j’ai eu droit à deux ou trois coups d’œil et j’ai conclu que ça ne servait à rien de s’acharner. Du coup, pour ne pas tout perdre, j’ai passé une heure dans les gradins au dessus de la salle, à prendre des photos de judo vu d’au-dessus. Ca m’a donné quelques mouvements intéressants, mais 2h pour une vingtaine de photos potables, ça reste une mauvaise pêche.

Comme en plus le wifi que je squatte m’avait lâché brusquement dans la matinée (d’où certains mails en retard) et que mon portable ne se recharge que les jours où il en a envie (et ça n’inclue pas hier), la journée aurait pu être globalement décevante. Heureusement, mon esprit mal tourné a trouvé la joie dans le logo du « Gender Equality Center ». Qu’on ne se trompe pas, je suis un fervent défenseur de l’égalité des sexes. Mais peut-être pas celle là…

Gender Equality

Gender Equality

8 avril 2009

Première séance de photos au Kodokan

(attention, il y a deux articles de suite, aujourd’hui)
J’ai fait hier soir ma première séance de photos au Kodokan. Le mardi est une journée un peu creuse, donc il n’y avait pas énormément de monde, ce qui n’est pas un problème en soit, si ce n’est qu’avec la taille de la salle, je peux difficilement prendre en photo les personnes au centre du tatami.
Photographiquement, je ne suis pas très fier de moi. J’ai fait des erreurs d’arrière-plan dignes d’un débutant et j’ai confirmé mon incapacité crasse à voir les lumières.
Mais sur la quantité, j’en ai quand même quelques unes qui me plaisent.
La photo du jour sera donc celle-ci.

Judo Kodokan

Judo Kodokan

Ohanami

Filed under: 10x15 — Étiquettes : — Frédéric @ 3 h 52 min

Pour ma première série au Japon, j’ai choisi un thème on ne peut plus japonais, l’Ohanami. Pour ceux qui ne suivent pas, c’est le fait d’aller entre amis, collègue, famille et plus si affinités pique-niquer et admirer les cerisiers en fleur. J’ai beaucoup d’affection pour cette fête, parce que cette capacité à apprécier et fêter un événement de la nature proche et récurrent comme la fleuraison des cerisiers ou le rougeoiement des feuilles d’érable en automne est un des côtés de la mentalité japonaise que j’apprécie.

Click me !

Click me !

7 avril 2009

Où notre héros se sacrifie pour la recherche culinaire

Filed under: Et il est où exactement ce Japon ? — Frédéric @ 2 h 59 min

Le yuzu (ゆず) est un agrume que l’on trouve spécifiquement au Japon. Ou dans d’autres pays, mais c’est moi qu’on n’y trouve pas, donc le résultat est le même.
Le yuzu ressemble furieusement à un citron et a un goût qui rappelle celui de la mandarine, du pamplemousse et du citron. Bref un goût d’agrume. Les japonais l’utilisent en assaisonnement et ils ont bien raison, car c’est rudement bon.
Il se trouve que dans le café de l’hôtel que je fréquente parce qu’il y circule un réseau wifi qui a le bon goût d’être gratuit, on trouve deux boissons liées au fruit sus-cité. Le “yuzu茶“, ce qui signifie “thé au yuzu” en japonais – et ici je me dois de faire un aparté pour signaler, tous les amateurs de thé en conviendront avec moi, qu’on ne peut pas mettre n’importe quel fruit dans un thé digne de ce nom. Toutes les mangues, les abricots, les fraises des bois et les citrouilles n’ont rien à faire dans ce breuvage. Les agrumes, par contre, dans la mesure où l’on utilise leur écorce et non leurs arômes synthétiques sont les bienvenus. Le “yuzu茶“, ce qui signifie “thé au yuzu” en japonais, disais-je donc, et le “yuzu tea”, ce qui signifie “thé au yuzu” en anglais. Ma première réaction fut “hein ?”, suivi assez rapidement du sentiment d’un devoir vis-à-vis d’une exploration culinaire toujours plus exigeante, mais toujours plus gratifiante.
La conclusion est que le yuzu茶 est une cuillère de confiture de yuzu plongée dans un verre d’eau bouillante, tandis que le yuzu tea est une cuillère de confiture de yuzu plongée dans une tasse de thé anglais. Le chemin de l’exploration culinaire est semé de déceptions.

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