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1 juin 2009

Photo de rue

Filed under: Réflexions photographiques — Frédéric @ 13 h 49 min

Je viens de tomber sur cette interview, d’un photographe ayant gagné une compétition de photo de rue à New-York.
Je découvre que certains ont élevé au rang d’art ce que je fais vaguement en exercice.
Joe Wigfall
Du coup, je pense que j’ai une petite idée de ce que vous allez voir arriver mercredi…

Une vision très différente de la photo de rue est celle de Bruce Gilden, photographe de l’agence Magnum, célèbre pour ses portraits rapprochés. « I’m known for taking pictures very close, and the older I get, the closer I get. »
Bruce Gilden

25 mai 2009

Sensibilité et technique en photographie

Filed under: Réflexions photographiques — Frédéric @ 16 h 31 min

Un peu de réflexions photographiques aujourd’hui.

Boussole bouddhique

Boussole boudhique

Les plus fidèles ont déjà vu cette photo dans ma sélection de photos de Miyajima. Il s’agit je crois d’une boussole bouddhique. En tout cas, on y trouve les signes du zodiaque chinois et les quatre points cardinaux. Cette boussole a été l’occasion de pas mal de réflexion pour moi, pour une raison simple : je ne savais pas quelle était la bonne manière de la photographier. J’ai donc essayé plusieurs solutions et j’ai finalement gardé celle ci, mais sans savoir s’il en existe une meilleure. J’imagine que certains commencent à s’agiter sur leur chaise, c’est un peu le but. Oui, je pense qu’après avoir posé mes conditions, à savoir vouloir montrer le côté massif de cet objet, le fait qu’il descend du plafond, avoir la flèche et le symbole du nord qu’elle indique lisible et garder le format rectangulaire, il y avait un nombre fini, voire un seul cadrage correct pour prendre la photo. Il existe évidemment d’autres manières de montrer cette boussole, mais qui ne mettent pas en avant la même chose, qui n’ont pas le même propos.
Cette photo est particulière, parce qu’elle ne contient finalement que des formes géométriques et des symboles, donc mon idée de l’existence d’un unique cadrage techniquement correct y est plus facilement soutenable. Cependant, après réflexion, je crois que ma vision de la photo est la même pour tous les sujets : une première phase qui fait intervenir la sensibilité du photographe, par la définition de ce qu’il veut dire avec sa photo, puis une seconde phase purement technique de prise de la photo.
Cette vision semble être partagée, puisque certains grands « photographes » finissent par ne plus jamais toucher un appareil, distribuant les ordres à des assistants sur quoi prendre.
Les commentaires sont ouverts, si vous voulez contredire tout cela !

22 mai 2009

Incident photographique

Filed under: One shot,Réflexions photographiques — Frédéric @ 14 h 12 min

Diana Lui, avec qui j’ai fait un stage de photo l’an dernier et un autre avant de partir, dit qu’il ne faut pas avoir peur de l’incident photographique. C’est à dire laisser la place à des choses que l’on ne maîtrise pas. En revenant de Matsuyama, j’ai pris une photo de nuit, depuis l’intérieur du bateau et en regardant le résultat sur mon ordinateur, j’ai découvert que j’avais justement un incident photographique qui me plaît bien…

Incident Photographique

Incident Photographique

26 avril 2009

Petite leçon de photo : suite de la balance des blancs

Filed under: Réflexions photographiques — Frédéric @ 7 h 32 min

Je vous ai laissés haletants à la fin de notre dernier épisode sur la photographie numérique, vous demandant ce qu’était le RAW, pourquoi je faisais des posts geeks et pourquoi il n’y avait pas de chizburger. Au moins une de ces trois questions trouvera sa réponse ici. (more…)

17 avril 2009

Petite leçon de photo : la balance des blancs

Filed under: Réflexions photographiques — Frédéric @ 11 h 35 min

Comme il s’agit d’un blog de photo, avant d’être un blog de touriste au Japon, aujourd’hui, petit cour de photo numérique. Ou du moins je vais essayer.
L’appareil photo numérique capte l’image grâce à un capteur de lumière composé de photosites. Chaque site ne lit en réalité qu’une seule couleur et un algorithme recompose ensuite l’image en extrapolant. Lorsque le capteur reçoit une couleur, cela peut avoir deux significations : soit le sujet est de cette couleur, soit la lumière qui éclaire le sujet lui fait prendre cette couleur. On pourrait penser que cela n’a pas d’importance, puisqu’après tout, dans les deux cas, la couleur est présente dans la scène. En réalité, ce n’est pas le cas. En effet, si l’œil reçoit la même chose dans les deux cas, le cerveau ne l’entend pas de la sorte. Si la lumière est colorée, le cerveau va faire un travail de correction, afin de tenter de détecter les couleurs « réelles ». Il n’y arrivera pas parfaitement, car il ne peut pas faire la différence entre un objet de la même couleur que la lumière et un objet blanc. C’est la raison pour laquelle certains achats vestimentaires, une fois sortis du magasins s’avèrent décevants… Cette tentative de correction est partiellement consciente, c’est pourquoi on arrive face à un dilemme photographique.
Lorsque l’on prend en photo avec un appareil argentique une scène éclairée par un lumière colorée, le film (dans la mesure où il s’agit d’un film prévu pour la lumière naturelle, mais je vous mets au défi de trouver autre chose de nos jours) va conserver la totalité de la couleur de la lumière. La réaction de la majorité des gens, en voyant une telle photo sera de la trouver ratée car avec une couleur bizarre. Ils n’ont pas conscience du travail qu’a fait leur cerveau et la couleur leur semble donc non naturelle. Une méthode pour corriger ce problème est d’utiliser un flash. Le flash envoi une lumière « blanche » et corrige donc la couleur de la lumière. Cependant, comme dit plus tôt, le cerveau n’a pas corrigé correctement les couleurs, confondant le blanc et la couleur de la lumière. C’est pourquoi les photos de soirée au flash sont si moches. Le cerveau de l’observateur a confondu toutes les couleurs orangées à cause de la lumière artificielle et l’image flashée lui révèle la rougeur des visages et d’autres éléments qu’il ne pouvait pas voir (un autre problème est que la lumière du flash n’est pas forcément blanche). Le numérique a été présenté comme corrigeant ce problème, car il permet de faire la « balance des blancs ». Il s’agit d’indiquer à l’appareil de quelle couleur est la lumière, pour qu’il puisse soustraire cette couleur à la scène. De cette manière, l’image contient les mêmes erreurs que ce que le cerveau a faites, donc tout devrait être bon !
Évidemment, non, sinon je ne serais pas en train d’expliquer tout cela. En effet, la balance des blancs pose plusieurs problèmes. Le premier est la manière dont elle est faite. En général, les utilisateurs de numérique la laissent à « Auto » et c’est un algorithme qui tente de la faire. Cet algorithme est très puissant et étonnamment efficace, il n’en reste pas moins limité par le fait qu’il a une quantité d’informations limitées et qu’il peut donc se tromper (en particulier s’il y a une vraie tendance colorée sur la photo qui n’est pas liée à la lumière). Il est également possible d’utiliser un pré-réglage (lumière artificielle, nuageux, etc.) qui utilisera une valeur moyenne, voire de photographier un élément blanc avec la lumière environnante, ce qui donne le meilleur résultat. Cependant, une fois que cette lumière environnante a été parfaitement supprimée par l’appareil, il reste un point notable, c’est que la correction faite par le cerveau était partiellement consciente. Et que la correction totale de la lumière a enlevé cette couleur qui était malgré tout perçue, d’où un manque.
A ma connaissance, il n’y a aucun moyen de définir précisément la couleur de lumière qui ressemblera le plus à ce que le cerveau a perçu de la scène et la solution que j’ai choisie dans mon travail photographique est de tenter de restituer une dominante que je pense être celle que j’ai perçue au moment où je photographiais (ceux qui ont vu mes photos d’il y a quelques années se souviennent qu’alors, je laissais entièrement la dominante colorée, mais je suis devenu moins radical avec l’age).
A bientôt pour la suite, avec « le format RAW ».

8 avril 2009

Première séance de photos au Kodokan

(attention, il y a deux articles de suite, aujourd’hui)
J’ai fait hier soir ma première séance de photos au Kodokan. Le mardi est une journée un peu creuse, donc il n’y avait pas énormément de monde, ce qui n’est pas un problème en soit, si ce n’est qu’avec la taille de la salle, je peux difficilement prendre en photo les personnes au centre du tatami.
Photographiquement, je ne suis pas très fier de moi. J’ai fait des erreurs d’arrière-plan dignes d’un débutant et j’ai confirmé mon incapacité crasse à voir les lumières.
Mais sur la quantité, j’en ai quand même quelques unes qui me plaisent.
La photo du jour sera donc celle-ci.

Judo Kodokan

Judo Kodokan

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