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15 avril 2009

Qu’est-ce qu’on boit au Japon ?/!

Filed under: Et il est où exactement ce Japon ? — Frédéric @ 3 h 26 min

En arrivant au Japon, on est frappé par le nombre incroyable de distributeurs de boisson. Il est possible d’acheter à boire absolument partout et il n’arrive jamais en ville de ne pas avoir un distributeur à portée de vue dans la rue. La campagne n’étant pas bien loin derrière. Il suffit de s’éloigner de la climatisation quelques minutes en plein été pour saisir à quel point ce choix culturel est une bonne idée ici. En attendant, pour quelqu’un comme moi, qui ne peut supporter de passer devant un aliment bizarre sans le goutter, cela pousse à la consommation…
Après avoir expliqué à Fafah qu’il restait très peu de boissons que je n’ai essayées dans les distributeurs, je me suis dit qu’il pourrait être intéressant de photographier pendant quelque jours toutes les boissons que j’achèterais dans les distributeurs ou dans les combinis. Je dois dire que j’ai été étonné moi-même par la quantité que cela représente. (more…)

14 avril 2009

Tout n’est pas perdu

Filed under: Et il est où exactement ce Japon ? — Frédéric @ 5 h 06 min

S’il n’y a plus à prouver la qualité et la richesse de la cuisine japonaise et le sens du goût japonais, il y a bien un domaine dans lequel ils n’ont vraiment rien compris, c’est celui de la boulangerie-pâtisserie. En effet, ils n’ont pas réussi à y intégrer le croustillant. Toutes les pâtisseries japonaises sont désespérément molles. Cela peut sembler incroyable pour les inventeurs de l’oden, de ne pas comprendre l’importance des textures, mais il faut dire que la pâtisserie reste un art culinaire mineur, dans un pays où le goût sucré a longtemps été réservé aux femmes et lié à la gourmandise. Cela se voit encore aujourd’hui, à travers le fait que le repas traditionnel ne contient pas de plats sucrés, qui restent réservés aux fêtes traditionnelles (le zenzai, soupe de haricots rouges sucrés avec des boules de patte de riz pour le nouvel an, le sake sucré…) et aux crises de gourmandise, avec le « parfait », accumulation improbable de glaces, chantilly, corn-flakes et autres produits sucrés dans une coupe énorme, ou avec les gâteaux, qui sont souvent des compétitions pour intégrer le maximum de fraises et de chantilly dans une génoise.
La pâtisserie, disais-je donc dans cette explication décousue, constituée principalement de mou, pourrait n’avoir aucun avenir au Japon, s’il n’y avait les Chococro. Ce nom désigne à la fois une chaîne de cafés détenue par St-Marc Café et la seule pâtisserie de qualité que j’aie pu goutter au Japon. Il s’agit d’un croissant croustillant garni d’une copieuse barre de chocolat et servi suffisamment chaud pour qu’on s’en mette partout avec délectation mais en se brûlant un peu, parfois. En plus, ils ont le bon goût d’être bon marché pour le Japon. Ces cafés sont par ailleurs équipés du wifi.
Les matinées comme aujourd’hui où je réussi à avoir la seule table du Chococro qui soit près d’une prise électrique, assez large pour poser un ordinateur et à l’étage non fumeur, je me prends à rêver d’un Japon où toutes les pâtisseries seraient croustillante et dépourvues de chantilly.

13 avril 2009

Deuxième dojo

Filed under: Et il est où exactement ce Japon ? — Frédéric @ 15 h 17 min

Je n’en ai pas parlé avant de voir comment ça se passait sur place, mais j’ai fait ce matin mon deuxième dojo. J’avais obtenu par un groupe de français, l’adresse d’une personne (patron d’hôtel), qui connaissait bien les dojos à Tokyo et qui les avait fait rentrer dans plusieurs cours. Je suis donc allé voir cet homme, qui s’est révélé charmant et m’a donné rendez-vous lundi matin (ce matin, pour ceux qui ne comprennent rien à mes histoires de décalage horaire). Pour la petite histoire, j’ai retrouvé à ce rendez-vous tout le groupe de français sus-cité, qui finissait son séjour par un dernier entraînement. Le dojo en question est le dojo de la police de Tokyo, qui est très réputé, à la fois pour sa beauté et pour la puissance de ses judokas (champions en tout genre, dont un champion olympique pour cet entraînement). Du coup, après avoir brillamment démontré hier que policier était un métier sérieux au Japon, je suis allé vérifier que les policiers savaient faire du judo.
Je n’ai eu aucun problème pour avoir le droit de photographier et le lieu était vraiment magnifique. Le cours ne durait qu’une heure, mais j’ai pu ramener un nombre raisonnable de photos, donc ce premier pas hors du Kodokan est vraiment très positif. Je vais essayer d’y retourner une seconde fois seul, pour offrir quelques tirages et pour participer à l’entraînement cette fois (enfin plus chuter que participer, pour être précis).

Pour la petite histoire, les judokas de la police ont sur leur kimono la mascotte de la police, appelée Pipo. Elle a de grandes oreilles pour tout entendre et de grands yeux pour tout voir. Étonnamment, sur l’épaule de certains, ce n’est pas le mot ridicule qui vient à l’esprit.

12 avril 2009

Un, deux, un deux, testo desu.

Filed under: Et il est où exactement ce Japon ? — Frédéric @ 3 h 24 min

Tiens, il faudra que je pense à enlever ma montre, ça me fait des marques sur le bronzage…
Donc aujourd’hui, nous allons étudier un attribut éminemment important du japonais : son micro. Le japonais est inséparable du micro. On a bien essayé de les en priver, manque de bol, c’est eux qui les fabriquent.
Naturellement, la preuve mondialement connue de cette symbiose entre le japonais et son micro est le fameux karaoke, de « kara » = karate et « oke » = diminutif poussif d’orchestra, donc « kara-oke » = péter la gueule à la musique. Mais cela n’est finalement qu’une manifestation anecdotique du fétichisme nippon pour cet appendice métallisé. D’autant plus que la mode du karaoke a largement atteint les milieux gaijins.
Contrairement au gaijin, le japonais ne considère pas du tout le micro comme un jeu. C’est un objet phallique sérieux. D’ailleurs, tout métier sérieux au Japon implique immanquablement l’usage d’un micro. Et par réciprocité abusive, tout usage d’un micro implique un métier sérieux, sauf si c’est un gaijin bourré qui l’utilise. On vend des micro jouets pour les enfants, afin qu’ils se préparent dès leur plus jeune age aux hautes responsabilités. Les touristes ayant eu le bonheur de prendre les transports en commun japonais, quels qu’ils soient se rappellent probablement les heures de monologue inlassable que le chauffeur du bus/train/métro entretient pour ses passagers. Les nippophones auront également remarqué leur totale inutilité la majeure partie du temps. Lorsque l’on vient d’un pays où tout agent de la SNCF qui ferait la moindre annonce alors qu’un train bondé est arrêté depuis plus d’une heure en pleine voie, tous feux éteints, est immédiatement abattu (enfin on suppose, en réalité aucun n’a jamais essayé), le choc est rude. Le chauffeur japonais de quelque véhicule que ce soit se fait un devoir de vous annoncer immédiatement toute information dont il pourrait disposer par le truchement de son micro. En particulier, le chauffeur du bus de nuit Kyoto / Tokyo ne manque jamais d’annoncer, à environ 3h du matin, que s’il faisait jour, vous verriez le Mont Fuji à votre gauche, là-bas, dans la masse noire. Les chauffeurs de tout poil ne sont bien entendu pas les seules personnes à exercer un métier sérieux au Japon. Parmi les nombreux exemples, les vendeurs des magasins d’électronique mettent un point d’honneur a vous annoncer dans la rue, micro en bouche, à quel point vous êtes le BIENVENU dans leur magasin qu’il est plus beau et moins cher qu’en face.
On notera et je l’avais raté jusqu’ici, n’ayant pas encore eu la chance de dormir dans une chambre située a proximité d’un boulevard très contrôlé, que les voitures de police sont également munies d’un micro, qui permet au policier, en plus d’actionner son pin-pon, de demander à la voiture noire devant là, oui vous qui venez de griller le feu, de bien vouloir se ranger poliment pour récupérer sa prune. Je vous confirme que les japonais commettent des infraction au code de la route régulièrement, même après minuit.

10 avril 2009

Histoires de fantômes japonais

Filed under: Et il est où exactement ce Japon ? — Frédéric @ 3 h 33 min

Apparemment, les chroniques culinaires plaisent et je suis en pleine expérimentation pour la prochaine, mais comme il n’y a pas que la nourriture, dans la culture, parlons donc d’un autre point intéressant : les esprits et les fantômes. On les trouve très souvent dans la culture japonaise et l’Europe commence à s’intéresser sérieusement à tous les yôkais qui peuplent le bestiaire japonais(exposition à la maison de la culture du Japon, prix pour NonNonBâ de Shigeru Mizuki à Angoulême). Parmi eux, on trouve le yûrei, qui ressemble à notre fantôme occidental, à savoir l’esprit d’un mort resté sur Terre et dont on se demande bien pourquoi il effraie, puisqu’en fait, il ne sert à rien d’autre qu’à la décoration. Evidemment, les japonais ne croient plus du tout à ce genre de gamineries hahaha !
Sans la moindre transition, pendant les premiers jours où j’étais au Kodokan, on croisait régulièrement, un peu partout dans le bâtiment, un homme assis dans un coin, recroquevillé sur une petite radio portable. J’en ai parlé avec un autre locataire du Kodokan, qui m’a confirmé avoir lui aussi croisé ce vieil homme. Pour ma part, je suis sûr qu’il s’agissait d’un jeune homme. Sauf la fois où j’ai clairement vu un enfant. Un soir, je suis rentré au Kodokan et j’ai trouvé un moine shinto en plein milieu du dortoir. Depuis, on n’a plus jamais recroisé l’homme à la radio portable.

9 avril 2009

Pschit

Filed under: Et il est où exactement ce Japon ? — Frédéric @ 3 h 52 min

Le mercredi est une journée réputée, au Kodokan. C’est le jour où tous les judokas de haut niveau viennent s’entraîner. Il y a du monde et des combats héroïques. J’étais donc remonté à bloc pour ma séance de photo. Malheureusement, ça a fait pschiit, comme dirais un ancien président de par chez moi.
En fait, il y a effectivement du monde. Trop. Et j’ai l’autorisation de prendre des photos des entraînements au Kodokan, mais cela ne me donne pas le droit de photographier qui je veux, si le sujet n’en a pas envie. Donc le prof m’a conseillé d’être discret. Pour la blague, voici à quoi ressemble l’entraînement en question et imaginez demander discrètement à trois rangée de minautores remontés à bloc de s’écarter.

Entraînement du mercredi au kodokan

Entraînement du mercredi au kodokan

En plus de ça, les gens qui s’entraînent sont tous des champions, donc tout appareil photo est une potentielle tentative d’espionnage. Surtout avec un compatriote de Teddy Riner au bout. Et il faut savoir que le quotidien de la plupart d’entre eux, c’est que quand ils froncent les sourcils face à une cannette de coca, elle se décapsule toute seule en s’excusant. Donc j’ai eu droit à deux ou trois coups d’œil et j’ai conclu que ça ne servait à rien de s’acharner. Du coup, pour ne pas tout perdre, j’ai passé une heure dans les gradins au dessus de la salle, à prendre des photos de judo vu d’au-dessus. Ca m’a donné quelques mouvements intéressants, mais 2h pour une vingtaine de photos potables, ça reste une mauvaise pêche.

Comme en plus le wifi que je squatte m’avait lâché brusquement dans la matinée (d’où certains mails en retard) et que mon portable ne se recharge que les jours où il en a envie (et ça n’inclue pas hier), la journée aurait pu être globalement décevante. Heureusement, mon esprit mal tourné a trouvé la joie dans le logo du « Gender Equality Center ». Qu’on ne se trompe pas, je suis un fervent défenseur de l’égalité des sexes. Mais peut-être pas celle là…

Gender Equality

Gender Equality

8 avril 2009

Première séance de photos au Kodokan

(attention, il y a deux articles de suite, aujourd’hui)
J’ai fait hier soir ma première séance de photos au Kodokan. Le mardi est une journée un peu creuse, donc il n’y avait pas énormément de monde, ce qui n’est pas un problème en soit, si ce n’est qu’avec la taille de la salle, je peux difficilement prendre en photo les personnes au centre du tatami.
Photographiquement, je ne suis pas très fier de moi. J’ai fait des erreurs d’arrière-plan dignes d’un débutant et j’ai confirmé mon incapacité crasse à voir les lumières.
Mais sur la quantité, j’en ai quand même quelques unes qui me plaisent.
La photo du jour sera donc celle-ci.

Judo Kodokan

Judo Kodokan

7 avril 2009

Où notre héros se sacrifie pour la recherche culinaire

Filed under: Et il est où exactement ce Japon ? — Frédéric @ 2 h 59 min

Le yuzu (ゆず) est un agrume que l’on trouve spécifiquement au Japon. Ou dans d’autres pays, mais c’est moi qu’on n’y trouve pas, donc le résultat est le même.
Le yuzu ressemble furieusement à un citron et a un goût qui rappelle celui de la mandarine, du pamplemousse et du citron. Bref un goût d’agrume. Les japonais l’utilisent en assaisonnement et ils ont bien raison, car c’est rudement bon.
Il se trouve que dans le café de l’hôtel que je fréquente parce qu’il y circule un réseau wifi qui a le bon goût d’être gratuit, on trouve deux boissons liées au fruit sus-cité. Le “yuzu茶“, ce qui signifie “thé au yuzu” en japonais – et ici je me dois de faire un aparté pour signaler, tous les amateurs de thé en conviendront avec moi, qu’on ne peut pas mettre n’importe quel fruit dans un thé digne de ce nom. Toutes les mangues, les abricots, les fraises des bois et les citrouilles n’ont rien à faire dans ce breuvage. Les agrumes, par contre, dans la mesure où l’on utilise leur écorce et non leurs arômes synthétiques sont les bienvenus. Le “yuzu茶“, ce qui signifie “thé au yuzu” en japonais, disais-je donc, et le “yuzu tea”, ce qui signifie “thé au yuzu” en anglais. Ma première réaction fut “hein ?”, suivi assez rapidement du sentiment d’un devoir vis-à-vis d’une exploration culinaire toujours plus exigeante, mais toujours plus gratifiante.
La conclusion est que le yuzu茶 est une cuillère de confiture de yuzu plongée dans un verre d’eau bouillante, tandis que le yuzu tea est une cuillère de confiture de yuzu plongée dans une tasse de thé anglais. Le chemin de l’exploration culinaire est semé de déceptions.

5 avril 2009

Nous y voilà !

Filed under: Et il est où exactement ce Japon ? — Frédéric @ 3 h 54 min

J’y suis. Après un voyage sans encombre, me voici au pays des cerisiers en fleur et du judo. J’ai d’ailleurs commencé à profiter des deux sans attendre, en participant aux cours du Kodokan et en allant faire un tour au parc Ueno, au milieu de pas mal de milliers de japonais qui avaient eu la même idée que moi.
Mon logement est monacal, puisqu’en plus du mobilier spartiate, je dois être rentré avant minuit sous peine de dormir dehors. Mais au final, j’étais prévenu et consentant.
Pour commencer la formation en culture japonaise des lecteurs de ce blog, j’ai mangé hier soir un oden. Il s’agit d’un plat absolument fascinant, que l’on peut acheter dans toutes les supérettes japonaises. Il consiste en un bouillon dans lequel on introduit des ingrédients aux formes et aux couleurs différentes, dont personne ne connaît vraiment la nature, en les choisissant avec soin en fonction des préférences de chacun. Là où la chose prend un intérêt particulier, c’est que tous ces ingrédients sont « bons pour la santé », ce qui est une expression japonaise pour signifier qu’ils n’ont strictement aucun goût. Manger un oden consiste donc à manger une sélection de textures avec un goût de bouillon. Le monde se partage donc entre les personnes qui pensent que l’important dans un plat est son goût et ceux qui ont déjà mangé un oden.
Et pour finir, une photo très mal prise, mais qui ravira les nombreux fans du lapin en jogging jaune qui se pince très fort dans le métro parisien : le panda à cape qui se pince très fort dans le métro japonais. Le métro est définitivement une source de tortures infinies pour les animaux anthropomorphes.

Attention super panda !

Attention super panda !

18 février 2009

Dojo français

Filed under: Et il est où exactement ce Japon ?,One shot — Frédéric @ 22 h 57 min

J’ai reçu l’autorisation de faire une série de photos dans le dojo parisien où je m’entraine, lundi dernier. L’occasion de prendre mes marques et aussi de réaliser quelques photos, qui me permettront de présenter ce que je cherche à faire.

Dojo parisien

Dojo parisien

Je suis arrivé sur place avec un sacré trac, en me demandant dans quoi je m’étais engagé. Finalement, et les photos de rollers et de breakers m’ont probablement aidé à cela, une fois l’appareil sorti, j’ai oublié tout ça pour me concentrer sur les images.

Humainement, j’étais satisfait de voir que la conscience de ma présence a vite été limitée, particulièrement par le professeur qui a très bien joué le jeu. Je m’étais préparé à ce que certains refusent d’être photographiés, mais en fait, le refus a été beaucoup plus insidieux, car j’ai eu une personne qui a « fui » l’appareil pendant toute la séance, mais qui m’a assuré que ça ne lui posait aucun problème d’être photographié quand j’ai essayé de lui parler. Mais au final, même sur un petit dojo, il y a suffisamment de matière à photographier pour pouvoir se concentrer sur les personnes qui font les meilleurs sujets.

Photographiquement, je suis content du résultat, à savoir qu’il n’est ni suffisamment bon pour que j’ai l’impression qu’un projet de trois mois sera trop long, ni trop mauvais pour que je me décourage. J’aurais dû le voir immédiatement, mais photographier des gens habillés en blanc sur des tapis bleu, avec des murs oranges et verts sous une lumière artificielle n’est pas idéal pour un capteur d’appareil photo. Il aurait pu souffrir sur un sujet plus facile, là il a juste fait une dépression nerveuse. Il n’y a pas deux photos avec la même luminosité et la même lumière. Le traitement va être particulièrement laborieux…
Je ne peux pas montrer le résultat final ici, car je n’en ai pas demandé l’autorisation, mais je mets ces deux photos sur lesquelles personne n’est reconnaissable.

Dojo Parisien

Dojo Parisien

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