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9 avril 2009

Pschit

Filed under: Et il est où exactement ce Japon ? — Frédéric @ 3 h 52 min

Le mercredi est une journée réputée, au Kodokan. C’est le jour où tous les judokas de haut niveau viennent s’entraîner. Il y a du monde et des combats héroïques. J’étais donc remonté à bloc pour ma séance de photo. Malheureusement, ça a fait pschiit, comme dirais un ancien président de par chez moi.
En fait, il y a effectivement du monde. Trop. Et j’ai l’autorisation de prendre des photos des entraînements au Kodokan, mais cela ne me donne pas le droit de photographier qui je veux, si le sujet n’en a pas envie. Donc le prof m’a conseillé d’être discret. Pour la blague, voici à quoi ressemble l’entraînement en question et imaginez demander discrètement à trois rangée de minautores remontés à bloc de s’écarter.

Entraînement du mercredi au kodokan

Entraînement du mercredi au kodokan

En plus de ça, les gens qui s’entraînent sont tous des champions, donc tout appareil photo est une potentielle tentative d’espionnage. Surtout avec un compatriote de Teddy Riner au bout. Et il faut savoir que le quotidien de la plupart d’entre eux, c’est que quand ils froncent les sourcils face à une cannette de coca, elle se décapsule toute seule en s’excusant. Donc j’ai eu droit à deux ou trois coups d’œil et j’ai conclu que ça ne servait à rien de s’acharner. Du coup, pour ne pas tout perdre, j’ai passé une heure dans les gradins au dessus de la salle, à prendre des photos de judo vu d’au-dessus. Ca m’a donné quelques mouvements intéressants, mais 2h pour une vingtaine de photos potables, ça reste une mauvaise pêche.

Comme en plus le wifi que je squatte m’avait lâché brusquement dans la matinée (d’où certains mails en retard) et que mon portable ne se recharge que les jours où il en a envie (et ça n’inclue pas hier), la journée aurait pu être globalement décevante. Heureusement, mon esprit mal tourné a trouvé la joie dans le logo du « Gender Equality Center ». Qu’on ne se trompe pas, je suis un fervent défenseur de l’égalité des sexes. Mais peut-être pas celle là…

Gender Equality

Gender Equality

8 avril 2009

Première séance de photos au Kodokan

(attention, il y a deux articles de suite, aujourd’hui)
J’ai fait hier soir ma première séance de photos au Kodokan. Le mardi est une journée un peu creuse, donc il n’y avait pas énormément de monde, ce qui n’est pas un problème en soit, si ce n’est qu’avec la taille de la salle, je peux difficilement prendre en photo les personnes au centre du tatami.
Photographiquement, je ne suis pas très fier de moi. J’ai fait des erreurs d’arrière-plan dignes d’un débutant et j’ai confirmé mon incapacité crasse à voir les lumières.
Mais sur la quantité, j’en ai quand même quelques unes qui me plaisent.
La photo du jour sera donc celle-ci.

Judo Kodokan

Judo Kodokan

7 avril 2009

Où notre héros se sacrifie pour la recherche culinaire

Filed under: Et il est où exactement ce Japon ? — Frédéric @ 2 h 59 min

Le yuzu (ゆず) est un agrume que l’on trouve spécifiquement au Japon. Ou dans d’autres pays, mais c’est moi qu’on n’y trouve pas, donc le résultat est le même.
Le yuzu ressemble furieusement à un citron et a un goût qui rappelle celui de la mandarine, du pamplemousse et du citron. Bref un goût d’agrume. Les japonais l’utilisent en assaisonnement et ils ont bien raison, car c’est rudement bon.
Il se trouve que dans le café de l’hôtel que je fréquente parce qu’il y circule un réseau wifi qui a le bon goût d’être gratuit, on trouve deux boissons liées au fruit sus-cité. Le “yuzu茶“, ce qui signifie “thé au yuzu” en japonais – et ici je me dois de faire un aparté pour signaler, tous les amateurs de thé en conviendront avec moi, qu’on ne peut pas mettre n’importe quel fruit dans un thé digne de ce nom. Toutes les mangues, les abricots, les fraises des bois et les citrouilles n’ont rien à faire dans ce breuvage. Les agrumes, par contre, dans la mesure où l’on utilise leur écorce et non leurs arômes synthétiques sont les bienvenus. Le “yuzu茶“, ce qui signifie “thé au yuzu” en japonais, disais-je donc, et le “yuzu tea”, ce qui signifie “thé au yuzu” en anglais. Ma première réaction fut “hein ?”, suivi assez rapidement du sentiment d’un devoir vis-à-vis d’une exploration culinaire toujours plus exigeante, mais toujours plus gratifiante.
La conclusion est que le yuzu茶 est une cuillère de confiture de yuzu plongée dans un verre d’eau bouillante, tandis que le yuzu tea est une cuillère de confiture de yuzu plongée dans une tasse de thé anglais. Le chemin de l’exploration culinaire est semé de déceptions.

5 avril 2009

Nous y voilà !

Filed under: Et il est où exactement ce Japon ? — Frédéric @ 3 h 54 min

J’y suis. Après un voyage sans encombre, me voici au pays des cerisiers en fleur et du judo. J’ai d’ailleurs commencé à profiter des deux sans attendre, en participant aux cours du Kodokan et en allant faire un tour au parc Ueno, au milieu de pas mal de milliers de japonais qui avaient eu la même idée que moi.
Mon logement est monacal, puisqu’en plus du mobilier spartiate, je dois être rentré avant minuit sous peine de dormir dehors. Mais au final, j’étais prévenu et consentant.
Pour commencer la formation en culture japonaise des lecteurs de ce blog, j’ai mangé hier soir un oden. Il s’agit d’un plat absolument fascinant, que l’on peut acheter dans toutes les supérettes japonaises. Il consiste en un bouillon dans lequel on introduit des ingrédients aux formes et aux couleurs différentes, dont personne ne connaît vraiment la nature, en les choisissant avec soin en fonction des préférences de chacun. Là où la chose prend un intérêt particulier, c’est que tous ces ingrédients sont « bons pour la santé », ce qui est une expression japonaise pour signifier qu’ils n’ont strictement aucun goût. Manger un oden consiste donc à manger une sélection de textures avec un goût de bouillon. Le monde se partage donc entre les personnes qui pensent que l’important dans un plat est son goût et ceux qui ont déjà mangé un oden.
Et pour finir, une photo très mal prise, mais qui ravira les nombreux fans du lapin en jogging jaune qui se pince très fort dans le métro parisien : le panda à cape qui se pince très fort dans le métro japonais. Le métro est définitivement une source de tortures infinies pour les animaux anthropomorphes.

Attention super panda !

Attention super panda !

18 février 2009

Dojo français

Filed under: Et il est où exactement ce Japon ?,One shot — Frédéric @ 22 h 57 min

J’ai reçu l’autorisation de faire une série de photos dans le dojo parisien où je m’entraine, lundi dernier. L’occasion de prendre mes marques et aussi de réaliser quelques photos, qui me permettront de présenter ce que je cherche à faire.

Dojo parisien

Dojo parisien

Je suis arrivé sur place avec un sacré trac, en me demandant dans quoi je m’étais engagé. Finalement, et les photos de rollers et de breakers m’ont probablement aidé à cela, une fois l’appareil sorti, j’ai oublié tout ça pour me concentrer sur les images.

Humainement, j’étais satisfait de voir que la conscience de ma présence a vite été limitée, particulièrement par le professeur qui a très bien joué le jeu. Je m’étais préparé à ce que certains refusent d’être photographiés, mais en fait, le refus a été beaucoup plus insidieux, car j’ai eu une personne qui a « fui » l’appareil pendant toute la séance, mais qui m’a assuré que ça ne lui posait aucun problème d’être photographié quand j’ai essayé de lui parler. Mais au final, même sur un petit dojo, il y a suffisamment de matière à photographier pour pouvoir se concentrer sur les personnes qui font les meilleurs sujets.

Photographiquement, je suis content du résultat, à savoir qu’il n’est ni suffisamment bon pour que j’ai l’impression qu’un projet de trois mois sera trop long, ni trop mauvais pour que je me décourage. J’aurais dû le voir immédiatement, mais photographier des gens habillés en blanc sur des tapis bleu, avec des murs oranges et verts sous une lumière artificielle n’est pas idéal pour un capteur d’appareil photo. Il aurait pu souffrir sur un sujet plus facile, là il a juste fait une dépression nerveuse. Il n’y a pas deux photos avec la même luminosité et la même lumière. Le traitement va être particulièrement laborieux…
Je ne peux pas montrer le résultat final ici, car je n’en ai pas demandé l’autorisation, mais je mets ces deux photos sur lesquelles personne n’est reconnaissable.

Dojo Parisien

Dojo Parisien

19 janvier 2009

– Et il est où, exactement, ce Japon ?

Filed under: Et il est où exactement ce Japon ? — Frédéric @ 17 h 22 min

Baldabiou leva sa canne de jonc en l’air et la pointa par-delà les toits de Saint-Auguste.
-Par là, toujours tout droit.
Dit-il.
-Jusqu’à la fin du monde.

En avril, comme Hervé Joncour, je prends mon sac en direction du pays du Soleil Levant. Non pas pour le commerce de vers à soie, mais pour prendre des photos.

Un projet de 90 jours, pendant lequel je vais aller dans des dojos de judo, afin de photographier les personnes et les lieux.

Première étape : le Kodokan, le grand temple du judo, dont je devrais utiliser les dortoirs pendant le premier mois (la réservation m’a l’air en bonne voie…). Les étapes suivantes dépendront beaucoup des rencontres que je ferai là-bas, car j’ai l’intention de me faire présenter de nouveaux dojos par les élèves et les enseignants que je croiserai (à voir si cette méthode s’avèrera viable ou si je dois me rabattre sur un démarchage actif).

Beaucoup d’inconnues donc, que l’on surnomme « aventure » dans le jargon des voyageurs qui sont rentrés.

Je ne pense pas poster sur le blog les photos que je prendrai dans les dojos, car je ne sais pas encore ce que je pourrais en faire en rentrant et aussi parce que je ne veux pas me laisser influencer par le format des séries de dix. Mais il y a tout de même des chances pour que je trouve d’autres sujets photographiques sur place, donc le blog ne devrait pas rester en suspend. En plus de cela, je l’utiliserai peut-être pour donner quelques nouvelles générales, si je me débrouille pour ne pas me faire voler mon portable à l’arrivée à l’aéroport…

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