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6 mai 2009

Premier mouvement

Filed under: Et il est où exactement ce Japon ? — Frédéric @ 14 h 34 min

Après un mois à Tokyo, le temps de me déplacer un peu était venu. Me voici donc arrivé à l’extrême sud des îles principales, à Kagoshima (sur l’île de Kyûshû). Premièrement parce que c’est exotique de me dire que je suis plus au sud que l’Iraq, deuxièmement parce que j’ai rencontré des gens qui avaient fait du judo ici, donc j’ai à priori des chances de trouver des dojos.
Pour le moment, j’ai réservé une semaine d’hôtel, je verrai ensuite si je dois rester plus ou si je peux commencer à remonter vers le nord.
Pour le trajet, j’avais prévu d’économiser au maximum, en prenant le bus ou le ferry, mais la différence de prix ne justifiait pas de mettre 48h au lieu de 2h, donc j’ai choisi la facilité.
Il pleuvait pour ma première découverte de la ville, donc j’ai préféré rester à l’abri à regarder une « battle » de hip-hop, cf billet ci dessous. Je recommencerai l’exploration demain, s’il fait meilleur.

4 mai 2009

La foule au Japon

Filed under: Et il est où exactement ce Japon ? — Frédéric @ 15 h 34 min

Le Kodokan se trouve à quelques mètres du Tokyo Dome, qui est un peu notre Stade de France. Le week-end dernier s’y déroulaient deux concerts de X-Japan. il y avait donc pendant deux jours des centaines de gothiques cosplayés en rouge qui faisaient la queue en plein cagnard. Ils ont probablement bronzé… (je ne devrais pas moquer les gothiques, j’aurais l’air bête s’il y avait d’ex-gothiques parmi mes lectrices). Ce n’est pas le sujet du billet, mais il y avait en particulier de petits stands qui vendaient des objets X Japan, dont le pire goody de mauvais goût de l’histoire de la fan-attitude : des serviettes de toilette Hide !
Oui, oui, j’ai bien dit des serviettes de toilette Hide.
Donc les gens qui n’ont pas compris ces dernières lignes sont encore moins cultivées que moi en musique J-Pop, félicitation à elles. Hide, ex-chanteur du groupe X Japan, est le Kurt Cobain japonais. Comme Kurt, il a été assassiné par un consortium secret comprenant la CIA, les extra-terrestres et un ange déchu qui pleure des larmes de sang, qui a cherché (le consortium, suivez donc un peu) à faire passer ça pour un suicide. Mais contrairement à Kurt Cobain, il n’a pas fait ça au fusil, mais en se pendant à la poignée de sa salle de bain avec une serviette. Depuis, la seule tentative de suicide acceptable pour un gothique japonais est par pendaison à la serviette. Ce mouvement a d’ailleurs eu un succès regrettable. J’ai hésité à qualifier la serviette Hide de pire goody de mauvais goût de l’histoire, car après tout, les catholiques vendent bien des crucifix depuis des siècles, mais à la réflexion, les crucifix ne peuvent pas être utilisés à des fins personnelles, donc si elle gagne haut la main.

Nous arrivons enfin au vrai sujet de ce billet : la foule. En réalité, il y a deux types de foules :
La foule désordonnée, où chacun va où il veut, voire décide de s’arrêter pour taper un mail sur son portable. C’est le terrain où la grand-mère japonaise fait fureur. La dernière personne qui m’a dit que les japonais ne poussaient pas dans la foule était plus grande que moi et avait enterré le quintal au fond de son jardin depuis des années. Je pense que la phrase complète, si j’avais poussé la conversation aurait été « les japonais ne poussent jamais dans la foule, par contre sa picote au niveau des jambes et il y a plein de japonais écrasés sur mon chemin ». En gros, dans une foule désordonnée, telle qu’une rue commerçante, les japonais passent et n’ont pas pour habitude de s’excuser avant de se frayer un chemin. Je sais que cette affirmation va troubler la vision de nombreuses personnes, mais il fallait la faire !
Par contre, là où les japonais sont proprement incroyables, c’est dans une foule ordonnée, où tout le monde va au même endroit. Ils ont tous réussi à intégrer une chose qu’une très faible minorité de français comprend, c’est que la distance avec la personne devant dans une file d’attente ne change strictement rien au temps qu’il reste à attendre. Ils ne poussent donc pas. Cette simple règle, alliée au fait qu’ils ne doublent pas dans ces cas là, leur permet d’avoir une intelligence de groupe proprement hallucinante pour un français. J’ai vu des milliers de personnes évacuées par métro après un festival en quelques MINUTES, avec une file, organisée par la police, qui se meut sans heurts depuis le centre-ville jusqu’à la gare. Pour le concert de X Japan, dont les fans étaient déjà en train de faire la queue à 9h du matin pour le concert du soir, j’ai assisté à une autre chose incroyable : une file de personnes, qui va de l’entrée du stade à l’entrée du parking, qui s’interrompt et qui reprend cinquante mètres plus loin. Et pour canaliser la foule, deux policiers, un de chaque côté de l’entrée de parking.
Le côté triste de l’histoire, c’est qu’à bien y réfléchir, quelques imbéciles qui se placeraient dans cette foule ne suffiraient pas à la désorganiser. Si on n’arrive pas à ce comportement, c’est qu’il y a une majorité d’imbéciles…

3 mai 2009

Un coiffeur sachant coiffer

Filed under: Et il est où exactement ce Japon ? — Frédéric @ 5 h 54 min

Je me suis fait couper les cheveux avant-hier. Cette nouvelle, qui je l’imagine provoque un intérêt non dissimulé chez mes lecteurs, est finalement moins anodine que chez la plupart des blogueurs BD, parce que je l’ai fait chez un coiffeur japonais.
Donc je conseillerais à toutes les filles qui payent régulièrement 40 Euros pour leur coupe d’arrêter de lire ce billet, je ne suis pas responsable des crises de jalousie qui pourraient advenir.
Au Japon, le prix normal pour une coupe de cheveux complexe, homme ou femme est de 1800 Yens (13,61 Euros au moment où je vous parle). Il se trouve que je n’ai pas une coupe de cheveux complexe, donc je me fait couper les cheveux pour 1000 Yens (7,58). La vision de la coupe de cheveux au Japon est différente de la France, dans la mesure où au Japon, on vous vend aussi le fait que vous allez être coiffé en vitesse. Généralement, la formule est 1000Y/10min.
Comme je vais jusqu’au bout de la recherche, j’ai évidemment vérifié l’heure en rentrant et en sortant. En réalité, je crois bien que le coiffeur a mis 12 minutes en tout… Mais techniquement, il avait fini de me coiffer avant, donc ça doit être bon… Pour coiffer en 10 minutes, il n’y a évidemment pas de shampoing, juste un coup de pistolet à eau (enfin de brumisateur, mais certains de mes lecteurs comme Tiflo et les 101daltoniens pourront témoigner de la proximité de ces deux objets), 5 minutes de tondeuse et enfin le plus troublant, 5 minutes pendant lesquels le coiffeur vous passe littéralement l’aspirateur dessus ! Il a une petite brosse sur son aspirateur et il vous la passe d’abord consciencieusement dans les cheveux, puis sur toute la tête et dans le cou. Comme en plus ils mettent une petite bande de papier qui doit être électro-statique autour du cou, il ne reste pas un cheveu coupé qui traîne !
Je vous mets une petite photo d’une enseigne en anglais (ce n’est pas celui chez qui je suis allé, mais c’est vaguement pareil), pour que vous puissiez vérifier. Pour moi, c’était le « bozu style » à la tondeuse, mais ceux qui veulent se faire couper les pointes payent le même prix

2 mai 2009

Daruma et Muneta

Filed under: Et il est où exactement ce Japon ?,One shot — Frédéric @ 2 h 35 min

Je vais vous parler de judo aujourd’hui. Mais comme ça va faire deux fois dans la semaine et qu’il faut diluer un peu, on va commencer par de la culture générale japonaise.

Bodhidharma est le moine bouddhiste légendaire qui aurait apporté le zen au Japon. Il est sensé avoir fait un tas de choses incroyables, dont la principale est qu’il aurait médité face à un mur pendant 9 ans, sans boire ni manger. La version japonaise de l’histoire dit qu’à force, ses bras et ses jambes seraient tombées et les japonais fabriquent donc des statuettes toutes rondes, sans bras ni jambes, appelées Daruma. Ces statuettes sont très importantes dans la culture japonaise, car les japonais les utilisent pour représenter leur vœu le plus cher. Les statuettes sont vendues avec deux orbites blanches. On peint un œil au moment d’exprimer le vœu et on peint le second lorsque le vœu se réalise, ce qui peut prendre des années, voire une vie. Pendant ce temps, la statuette est placée en hauteur et à un endroit visible dans la maison. On ne possède traditionnellement qu’une seule statuette de Daruma à la fois, car plus signifierait qu’on se disperse dans la réalisation de plusieurs vœux à la fois.

Un gros Daruma

Un gros Daruma

Ceux qui suivent se demandent probablement ce que le judo vient faire la dedans, mais ne vous inquiétez pas, tout est sous contrôle.

Mercredi avait lieu le championnat du Japon de judo. Et on est passé tout près du hold-up. C’est un championnat toutes catégories, car les japonais ont inventé les catégories de poids pour ne pas perdre contre les étrangers, mais n’y croient pas quand ça se passe en interne (« sur un champ de bataille, on ne choisit pas le poids de l’adversaire »). Et le champion depuis plusieurs années y est Muneta.
Que j’ai d’ailleurs croisé lors de mes pérégrinations :

This photography can not be reproduced or used in any way  (pour les mal-anglicisants, cette image, comme le reste du blog n'est pas libre et ne peut ni être reproduite, ni réutilisée, merci de votre attention)

This photography can not be reproduced or used in any way (pour les mal-anglicisants, cette image, comme le reste du blog n'est pas libre et ne peut ni être reproduite, ni réutilisée, merci de votre attention)

C’est le monsieur tout rond à droite (on ne voit pas, mais il a bien sa petite souris kawaii réglementaire dans la police sur le bras droit). Vous commencez peut-être à faire le rapprochement avec le premier chapitre… Muneta est accueilli aux championnats du Japon de judo comme une star. Et mon hypothèse est que son charisme vient de la ressemblance évidente avec Daruma (l’adversaire sur la photo fausse la vision des proportions, mais c’est vraiment juste un œuf sur patttes). C’est dans cette ressemblance qu’il est fort en judo également, puisqu’il s’agit d’un culbuto humain. Il ne chute jamais, car il retombe toujours sur ses petites jambes ou à défaut sur le ventre.
Le problème, c’est qu’à ce championnat, il a été très moyen. Seulement, monsieur est une fierté nationale et monsieur travaille dans la police, donc les arbitres ont réussi à la seule force de leur mauvaise foi et de leurs « oublis » de pénalités à le hisser en finale sans qu’il ait besoin de lancer une seule attaque. C’en est arrivé à un point où ils ont réussi à se mettre la salle à dos contre le héros national. En plus, il chouine tout le temps. Il a commencé par se plaindre d’avoir une douleur au cou. Regardez à nouveau la photo… CET HOMME N’A PAS DE COU ! Ses épaules finissent directement dans les oreilles. On ne me la fait pas à moi ! Il jouait la comédie.
Bref, heureusement, le héros national c’est fait battre par un petit jeune de Nara (si vous savez, là où j’ai passé ma ceinture noire). D’ailleurs, mon sensei avait annoncé avant le début du tournoi que c’était lui qui gagnerait, comme quoi quand il ne cabotine pas, il est balaise mon sensei !

1 mai 2009

Qu’est-ce qu’on boit au Japon ?/! – 2

Filed under: Et il est où exactement ce Japon ? — Frédéric @ 2 h 16 min

Le retour de mon article le plus commenté du blog ! J’ai été un peu moins intensif dans mon effort et on note une diminution des boissons parfaitement anormales.
Mais j’en ai mis un peu plus pour compenser… (more…)

30 avril 2009

Je n’ai pas une tête de judoka

Filed under: Et il est où exactement ce Japon ? — Frédéric @ 3 h 40 min

Mon sensei est passé à Tokyo. Par « mon sensei », j’entends le professeur que j’avais lorsque j’habitais à Nara et grâce à qui je suis passé de l’état de « nul en judo » à celui de « faible en judo » et accessoirement ai obtenu ma ceinture noire. Il venait pour participer au tournoi des haut-gradés au Kodokan (à ce niveau, il n’y a qu’un seul combat, pour lequel il a fait match nul, ce qui lui donne des points pour passer son 8ème dan) et assister aux championnats du Japon (mais je vous reparlerai de cela bientôt, je pense). Pour moi, c’était un plaisir de le voir, car c’est toujours savoureux de l’entendre parler « Les japonais de nos jours, ils font du football et du base-ball au lieu de faire des arts-martiaux, regarde moi ça, ces jeunes sont des femmelettes ! » et parce qu’il m’a beaucoup appris. Lui aussi, a de l’affection pour moi, d’autant que j’ai su le recontacter en venant ce qui l’a touché, même s’il regrette visiblement que je sois aussi mauvais, sinon il serait fier comme un paon.
Après m’avoir vu combattre au Kodokan et donné quelques conseils, il a décidé de prendre en main mon alimentation, en m’emmenant dans un resto à sushis et en me gavant comme une oie. « Il faut manger du riz, sinon tu resteras faible ! » « Arrête de manger des sucreries, on dirait une fille ! » (cf. Tout n’est pas perdu. Il est d’une mauvaise foi réjouissante, car c’est le seul homme de son age que j’aie jamais vu engloutir des glaces au sirop). Les serveurs se sont intéressés à notre discussion et il leur a donné des précisions « C’est mon élève, il s’entraîne au Kodokan. Resservez lui un sushi à l’oursin, il est trop faible. ». Je lui ai donc demandé si les serveurs étaient judokas, pour s’intéresser ainsi à nous et il m’a répondu « Non ! Un judoka, on le reconnaît immédiatement à son visage, ils n’ont pas des têtes de judoka ». Étonné, je lui ai demandé si j’avais une tête de judoka et il m’a répondu « Non, tu es trop faible, entraîne toi plus ! ».
Me voilà donc rassuré, mais je reste malgré tout assez circonspect sur ce concept de visage de judoka. Je ne pense pas qu’il parlait des fameuses « oreilles de chou », avec les cartilages broyés, qu’arborent tous les vrais champions. Il est vrai qu’il y a certaines personnes au Kodokan dont on sent bien qu’ils sont judokas ou videurs dans une boite de nuit pour rugbymen, mais c’est surtout parce qu’ils ont des pectoraux tellement développés qu’on est obligé de compter leurs yeux pour savoir s’ils sont de face ou de profil. J’imagine également que si les bons judokas ne se nourrissent que de riz comme il me le conseille, ils doivent avoir un visage un peu crispé, mais je ne continuerai pas sur cette piste, pour garder mon étiquette de blog de bon goût. En tout cas, mon niveau de détection de judokas à leur visage n’est pas encore parfaitement développé et je pense continuer à poser la question aux interlocuteurs dont il n’est pas évident qu’ils arrachent un bout du mur quand ils tournent trop court dans un couloir.

27 avril 2009

Human Rocket

Filed under: Et il est où exactement ce Japon ? — Frédéric @ 5 h 47 min

Nous avons vu dans un article précédent que les japonais vivaient dans la peur des vélos. Si le vélo est le pire prédateur du japonais, ce n’est pas le seul danger auquel il est confronté pour autant. Le confucianisme qui règne au Japon permet d’avoir une société très disciplinée et des enfants obéissants, mais en contrepartie, il a créé des personnes âgées parfaitement insupportables. Nous allons donc voir aujourd’hui le cas de la grand-mère japonaise.
Dans un souci de mauvaise foi assumée, nous allons désigner par le terme général de grand-mère japonaise un type particulier de grand-mère qui ne représente évidemment pas la totalité du troisième âge féminin japonais.
La grand-mère japonaise a vu beaucoup de choses dans sa vie et elle est arrivée à la conclusion que le monde n’est qu’une illusion. La preuve étant qu’avec suffisamment d’énergie cinétique, elle peut dissiper toutes les illusions qui se trouvent devant elle. Contrairement au vélo, qui chasse l’homme, la grand-mère japonaise ne s’intéresse pas au reste de l’univers, puisqu’elle EST l’univers. Elle va donc tout droit, engrangeant le maximum d’élan pour continuer. Vous pouvez oublier toutes les techniques d’intimidation ou de bluffe, la grand-mère japonaise n’est de toute façon pas consciente de votre existence. La bonne chose est que si un jour une météorite menace la Terre, on pourra lui envoyer une grand-mère japonaise. La mauvaise, c’est que si vous êtes sur son chemin, vous serez irrémédiablement renversé. Et que la seule reconnaissance que vous pourriez avoir de sa part serait qu’elle se plaigne que votre corps l’a ralentie.

La semaine dernière, dans une rue de Yokohama, j’ai croisé, au milieu d’une foule de gens et leurs enfants regardant passer la parade des araignées, une grand-mère armée d’un vélo. A vrai dire, je ne sais pas si les dangers des deux se cumulent pour donner un monstre légendaire ou si c’est juste le plus fort des deux qui compte, de toute façon, elle avait le vélo à la main, telle une arme contondante et non comme un outil de chasse. Donc j’ai vu de mes propres yeux, juste devant moi, cette grand-mère au vélo tenter pendant plusieurs secondes consécutives de renverser un feu tricolore ! Le soucis d’objectivité qui m’honore me pousse à reconnaître qu’elle a perdu et qu’elle a fini par abandonner pour le contourner, mais je ne pense pas que c’était le cas pour les enfants qu’elle a forcément croisés avant sur son chemin.

26 avril 2009

Petite leçon de photo : suite de la balance des blancs

Filed under: Réflexions photographiques — Frédéric @ 7 h 32 min

Je vous ai laissés haletants à la fin de notre dernier épisode sur la photographie numérique, vous demandant ce qu’était le RAW, pourquoi je faisais des posts geeks et pourquoi il n’y avait pas de chizburger. Au moins une de ces trois questions trouvera sa réponse ici. (more…)

25 avril 2009

Nouvelles du front

Filed under: Et il est où exactement ce Japon ?,One shot — Frédéric @ 7 h 37 min

Hier soir, j’avais rendez-vous dans un dojo où j’avais été invité grâce aux professeurs du Kodokan. J’étais assez curieux de voir où j’allais tomber, car je sais que ces professeurs ont leurs entrées dans les plus grands dojos universitaires de Tokyo et qu’ils ne m’avaient donné que ce contact.
Déjà sur le chemin pour accéder au dojo, j’ai senti que ça allait me plaire et une fois que je suis arrivé, mon impression c’est confirmée. Le dojo Takagi où je devais prendre des photos fait à peu près la taille de mon salon. De 19 à 20h, cours de petits, avec une quinzaines de jeunes voire très très jeunes. La plus petite devait avoir 4 ans. Ensuite, cours adulte de 20 à 21h, avec des répétitions de katas de haut niveau pour les plus anciens, puis du combat, ce qui dans un dojo plus petit qu’un carré de compétition est assez complexe. Deux heures de photos qui sont passées à tout vitesse, avec la conviction que je voyais exactement ce que je venais chercher ici !
Au final, une pré-sélection de photos beaucoup plus grosse que d’habitude et ça a déjà été un déchirement de retirer certaines photos de qualité moyenne, en raison de l’humanité que j’y vois. J’imagine qu’une fois que je serai redescendu sur Terre, j’arriverai à couper dedans.

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Depuis quelques jours, j’avais commencé la chasse aux figurines Lupin III offertes avec les canettes de café Georgia. J’ai réussi hier à trouver la dernière ! C’est une excellente nouvelle pour les vendeurs de chez Lawson, qui voyaient un étranger débarquer dans leur magasin et retourner consciencieusement leur rayonnage de café, visiblement à la recherche de quelque chose.

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Pour faire de ce vendredi une journée parfaite, le magazine Young Animal du cette quinzaine contient un chapitre de Berserk, pour la première fois depuis des mois. Du coup, je me suis acheté en toute bonne conscience un magazine avec en couverture une jeune fille au bikini clairement trop petit (en même temps, je comprends bien qu’elle ait du mal à trouver sa taille au Japon).

24 avril 2009

Où notre héros prend des coups de soleil dans le parc pour la recherche gastronomique

Filed under: Et il est où exactement ce Japon ? — Frédéric @ 2 h 54 min

Dans la série des billets culinaires, je m’attaque aujourd’hui à un des sujets les plus casse-gueule, car les plus plan-plan qui soit, le bentô !
Le sujet est plan-plan parce que 99% des lecteurs savent tout aussi bien que moi que le bentô est un plateau repas que les japonais composent eux-même le matin avant d’aller travailler ou achètent et qui permet de déjeuner pour une somme modique de manière équilibrée. N’ayant pour ma part ni la cuisine, ni les ingrédients, ni la sensibilité artistique nécessaire à la composition d’un bentô, je me contente de les acheter dans des magasins spécialisés ou dans des combinis et de les manger dans le parc. Le bentô demande assez peu de technique pour être mangé. En effet, à peu près tout y est comestible, à l’exception d’une éventuelle petite feuille dentelée en plastique et de l’inévitable chou rappé. S’il y a une sauce particulière, elles est déposée avec l’aliment auquel elle est destinée dans un compartiment réservé. Il est par contre intéressant de noter que les japonais ne mangent jamais en marchant, ce qui est très mal vu. Il faut donc trouver un endroit pour s’assoir, ce qui n’est généralement pas très difficile, la ville japonaise étant constellée de parcs. Il est également possible de s’asseoir sur les talons à proximité d’un magasin d’alcool, il faut cependant être conscient que cela fait de vous un voyou et que vous êtes dès lors susceptible d’être appréhendé par la police ou tabassé par une bande adverse.
Comme ce blog a évidemment un intérêt culturel fort et qu’il n’a pas encore été mis à profit pour le moment, je vais donc vous expliquer la seule partie pouvant poser problème dans la consommation du bentô : son achat ! On trouve des bentôs, comme je le disais précédemment, soit dans les combinis (supérettes, pour ceux qui ne suivent pas), soit dans des magasins spécialisés, auquel cas, le bentô devant être frais et étant réservé aux travailleurs, ils sont disponibles entre 12h et 14h seulement. Si vous achetez un bentô dans un combini, le vendeur l’agitera probablement à bout de bras en posant une question. Dites oui ! Si vous n’êtes pas dans un combini ou si l’employé n’a pas agité le bentô à bout de bras, vous allez devoir assurer, puisque commence la recherche du micro-onde. Il suffit de savoir qu’il est là, quelque part autour de vous, généralement juste sous votre nez, comment j’ai fait pour ne pas le voir ? Une fois le micro-onde trouvé, une agitation suffisante devrait pousser un japonais compatissant à le régler pour vous. Tout manquement à ces conseils vous mènera inéluctablement à la consommation d’un bentô froid, ce qui réduit considérablement l’intérêt de la chose, croyez-en mon expérience.
Et comme je n’ai absolument aucune chute pour ce billet, je conclue sur une photo de mon bentô, prise au portable donc on n’y voit rien.
miam bento

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